Le château d’eau d’Afrique de l’Ouest
Fouta » (ou foutah) signifie « montagne » : nous sommes bien ici au cœur d’un des massifs montagneux les plus élevés d’Afrique de l’Ouest, s’étageant de 500 à 1500 m d’altitude, composé de grandes falaises, de bas-fonds et vallées encaissées et de vastes plateaux.
Arrosé par 1 500 à 2 000 mm de pluies par an, réparties d’avril à novembre, ce massif tourmenté compte d’innombrables cascades et constitue le berceau de grands fleuves africains ainsi que de nombreuses rivières guinéennes : ses parties centrales et septentrionales drainent les eaux des fleuves Gambie et Sénégal ; sa région orientale draine les affluents du Niger supérieur pendant que la zone occidentale donne naissance aux fleuves côtiers et leurs affluents.
C’est pourquoi cette région est couramment qualifiée de « château d’eau de l’Afrique de l’Ouest ». Pourtant, les aménagements sont rares qui permettent de retenir cette eau venue du ciel, et paradoxalement, la région, surtout au nord, recèle également d’immenses surfaces rocailleuses et sèches une bonne partie de l’année.
Grâce à l’altitude, son climat est clément avec des températures moyennes diurnes variant d’une vingtaine de degrés en décembre à une bonne trentaine de degrés en mars-avril. Les températures nocturnes peuvent frôler le zéro en décembre dans les zones les plus élevées du Fouta.